Agenda migraine ? Tenir un agenda des migraines, c’est écrire un journal intime des crises de douleur. L’idée est de recréer l’environnement qui gravite autour de la crise et des maux de tête afin d’en tirer des hypothèses. Avec ce journal intime de vos céphalés, vous allez répertorier tous les éléments qui influencent ou pas l’apparition de douleurs. Ainsi, au fil de l’eau et par comparaison, certains éléments déclencheurs ou pertubateurs peuvent apparaitre. Vous allez vous rendre compte que l’alimentation, le stress, le sport ou autre chose à laquelle vous ne pensez pas du tout génère des maux de tête. Alors, convaincu ? Agenda des migraines, 5 bonnes raison de le tenir.
1 – Agenda migraine | Trouver des éléments communs au mal de tête pour déterminer des facteurs déclenchants potentiels
Activité avant la crise
Une colonne doit être dédiée aux activités qui ont précédé la migraine. Où étais-je (au travail ? chez quelqu’un ?). A quelle heure ai-je senti la crise arriver (la nuit ? le matin ? le soir ?)
Est-ce que je faisais
- du sport
- la fête ?
- je travaillais ?
- je cuisinais ? (odeur particulière)
L’idée est de retracer les heures avant la crise. Noter tout ce que l’on a fait, même si cela parait insignifiant sur le moment.
Alimentation avant la crise
Une autre colonne doit renseigner l’alimentation. Qu’est-ce que j’ai mangé ? En quelle quantité ? Trop ou insuffisamment ? Un aliment exceptionnel ?
Boisson avant la crise
Mais également une colonne hydratation : ai-je bu suffisamment d’eau ? Ai-je consommé de l’alcool ? Ai-je ressenti un besoin inhabituel de m’hydrater ?
L’essentiel est d’être sincère et le plus exhaustif possible. L’idée sera de repérer, par récurrence, un élément déclencheur. Quelque chose, une activité, une situation, un aliment, une boisson qui pourrait peut-être être à l’origine de certaines migraines ou céphalées. Personne ne va nous juger. Peu nous importe qu’un verre d’alcool soit toujours présent dans la colonne « boisson », au contraire ! Tout ce qui peut être source d’explication, par définition, sera source d’amélioration possible.
A partir de là, une solution préventive peut en découler. Et si cela doit passer par «arrêter le chocolat ou n’importe quoi d’autre que j’aime », et bien tant pis, cela en vaut la peine.
Entrevoir une solution préventive est déjà source d’espoir.
Situation, état émotionnel avant la crise
Qu’est-ce que j’ai vécu la veille ou les heures précédant la crise ? Est-ce que je me suis trouvé dans une situation inconfortable ? Ai-je vécu quelque chose de désagréable ? Ou au contraire, une grande joie. Dans quel état émotionnel je me trouvais ?
- réflexion désagréable de la part de quelqu’un (un collègue, un proche…)
- état de colère, de tristesse,
- hilarité
- stress, peur ou angoisse, tension nerveuse
- environnement bruyant
- environnement olfactif spécifique
- agression visuelle (lumières violentes)
Bien sûr, ne pas oublier de noter la date et le jour de la semaine.
Cela peut révéler, une phase du cycle menstruel d’une femme ou jeune fille.
Cela peut mettre en valeur une période lunaire chez les enfants particulièrement.
Parfois, un jour de la semaine est propice au déclenchement de la crise : alors pourquoi ? Que se passe-t-il ce jour-là particulièrement ?
- jour spécifique dans la semaine de travail ?
- ou au contraire, jour hebdomadaire de détente
2 – JOURNAL DES DOULEURS | Noter les médicaments pour définir un traitement de crise
Il est aussi primordial de noter scrupuleusement les médicaments que l’on prend, à quelle heure, leur dose, et leur effet.
En effet, selon la situation, l’heure, l’endroit, les médicaments peuvent avoir plus ou moins d’effet. Il n’y a pas une recette miracle, nous sommes tous différents et le but est de savoir exactement la manière dont notre corps réagit. Tel médicament pris dans tel contexte a eu tel effet. Là encore, le but est d’examiner avec le recul ce qui est bon et efficace sur nous.
Noter aussi notre ressenti de la douleur sur une échelle de 1 à 10 tout au long de la crise
3 – CARNET DE BORD | Permettre un meilleur reporting à notre praticien
Le suivi précis, écrit des situations, des crises, de leur durée et de leur intensité n’est pas possible de mémoire uniquement. A fortiori, lorsque les crises sont fréquentes. On rapporte alors souvent sincèrement mais pourtant faussement les informations lors de la consultation de suivi avec notre médecin. Une personne va minimiser la crise tandis qu’une autre va l’amplifier.
Cet agenda lui montrera des données exactes et objectives de notre état.
Mais, il y a une raison peu connue de l’importance de tenir un agenda des migraines.
4 – LISTING – Comptabiliser objectivement les crises, les maux de tête
Regarder, en toute objectivité, le nombre de migraines mensuelles ou hebdomadaires permet de prendre la bonne mesure des choses.
En effet, perturbés par ces douleurs incessantes, nous perdons bien souvent le cours des choses et avons une perception faussée du nombre de crises.
Certains auront le sentiment d’en avoir plus que réellement, à l’inverse d’autres vont minimiser la situation. Alors, pouvoir visualiser la quantité exacte de crises va permettre soit de relativiser un peu et de reprendre courage, soit de prendre réellement conscience qu’il est grand temps de ne plus subir ces douleurs.
5 – ENFIN | Se désolidariser de la migraine, des céphalées
Écrire, transcrire tout cet environnement permet de se détacher de la migraine. C’est comme si on se reculait pour regarder quelque chose qui ne nous appartient plus. On prend de la distance.
C’est, à mon sens, un des premiers pas indispensables pour prendre l’ascendant sur la migraine. Être capable de la regarder comme quelque chose d’étranger, d’indépendant, d’autonome est un premier pas pour que notre cerveau assimile le fait que nous ne faisons pas qu’un avec la migraine.
Et à partir de là, il deviendra de plus en plus évident que si nous sommes deux choses indépendantes l’une de l’autre, alors on peut agir sur l’autre. Jusque là, la migraine a toujours agi sur nous, il est temps de renverser la situation. Ça, notre cerveau l’a bien capté. La migraine a un pouvoir sur nous.
Regarder la migraine en face, d’égal à égal, est un premier moyen de la dominer ou tout au moins d’accepter le fait que l’on peut agir sur elle.
Prendre l’ascendant sur la migraine, le mal de tête, les céphalées, commence par la connaître et la reconnaître.
Astuce : l’agenda des migraines ? Un joli petit carnet qui tient dans votre sac à main, votre table de nuit… L’idée est qu’il devienne votre meilleur copain et l’utiliser de moins en moins…
Vous avez une idée ou quelque chose à ajouter ? C’est laissez un commentaire !
Je veux télécharger mon agenda. Je demande le mot de passe à christelle44.lorant@gmail.com
Mon agenda des migraines
7 commentaires sur “Agenda des migraines : 5 bonnes raisons de le tenir ????”
Très interessant cet article.
J’ai parfois des maux de tête et je pense que c’est dû soit à beaucoup de travail, soit au mal des yeux (j’ai une myopie depuis toute petite).
Avoir un agenda de migraine pourrait m’aider à mieux cerner l’origine de ces maux de tête et aussi à les solutionner.
Merci Christelle.
Merci pour ce témoignage. Je reste à votre disposition.
Je n’avais jamais pensé à tenir un agenda de ces satanées migraines, c’est une bonne idée pour analyser leur provenance, même si je me doute de la plupart (écrans)…
Oui, certains facteurs déclenchants sont évidents mais d’autres moins et ça vaut la peine de prendre un peu de recul. Cela peut permettre d’en éviter de prochaines. Je reste à votre disposition. Bon courage !
Ayant déjà essayé pas mal de méthodes, je vais tester cette sorte de décomposition mathématique. Cela m’a l’air fort logique et je n’y ai pourtant jamais pensé. Je vais essayé de déterminer les corrélations existantes entre mes migraines , leur intensité et les critères que vous évoquez (en en rajoutant un ou deux je pense). Cela e pourra que m’aider. Merci pour le coup de pouce 🙂
Avec plaisir ! Quels critères pensez-vous rajouter ? Je reste à votre disposition.